Café Vert - 20241402 » History » Version 2
Clemence De Jabrun, 12/03/2024 12:44
1 | 1 | Clemence De Jabrun | h1. Café Vert - 20241402 |
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3 | 2 | Clemence De Jabrun | Vous trouverez le PDF dans les files.* |
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7 | 1 | Clemence De Jabrun | I. Présentation du café vert du 14 février 2024 |
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9 | 1 | Clemence De Jabrun | A l’IAS, nous avons mis en place un café vert, qui a lieu tous les mois. Lors du café vert du 14 février 2024, nous nous sommes posés des questions issues du groupe « Défi climatique et écologique » de la prospective INSU. |
10 | 1 | Clemence De Jabrun | Les 3 questions qui ont été posées sont les suivantes : |
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12 | 1 | Clemence De Jabrun | • Q1 : Pensez-vous qu’une réduction très significative des émissions de l’astrophysique soit souhaitable fut-ce au prix d’une réduction des équipements tels que les TGIR et les missions spatiales ? |
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14 | 1 | Clemence De Jabrun | • Q2 : Dans le contexte de la crise climatique et environnementale, pensez-vous que les missions des astrophysicien·ne·s doivent évoluer ? Si oui, dans quelle(s) direction(s) ? |
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16 | 1 | Clemence De Jabrun | • Q3 : Selon vous, quels sont les obstacles principaux à un engagement des laboratoires et des personnels dans la baisse des émissions et plus généralement dans la lutte contre le réchauffement climatique ? |
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18 | 1 | Clemence De Jabrun | Nous avons monté des groupes de maximum 6 personnes, chaque groupe a réfléchit aux différentes questions pendant une trentaine de minutes. Puis, un·e représentant·e de chaque groupe a présenté les réflexions de son groupe devant le reste des participantes. Nous souhaitions organiser un moment d’échange global suite à ça mais le temps a manqué. |
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20 | 1 | Clemence De Jabrun | Lors de ce café vert, il y avait 17 personnes en présentiel et 2 personnes en zoom. Les personnels représentés étaient surtout des IT, des doctorant·e·s, des post-doc et quelques chercheur·euse·s. |
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22 | 1 | Clemence De Jabrun | Les groupes étaient répartis de la manière suivante, la distinction est faite entre IT et personnels de recherche (doctorant·e·s, post-doc et chercheur·euse·s), cette dernière catégorie est indiquée par le terme PR : |
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24 | 1 | Clemence De Jabrun | - Groupe 1 : 6 personnes, IT, 2 PR |
25 | 1 | Clemence De Jabrun | - Groupe 2 : 6 personnes, PR |
26 | 1 | Clemence De Jabrun | - Groupe 3 : 5 personnes, IT, 1 PR |
27 | 1 | Clemence De Jabrun | - Groupe 4 : 2 personnes, PR |
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29 | 1 | Clemence De Jabrun | Les personnes du groupe 4 étaient connectées en Zoom. Pour plus de simplicité dans les échanges, les micros côté salle ont été coupés et le son du zoom aussi pendant les 30 minutes en groupe, afin qu’elles puissent échanger entre elles sans être perturbées par le bruit ambiant. |
30 | 1 | Clemence De Jabrun | Les groupes 1 et 4 ont répondus question par question. Les groupes 2 et 3 ont choisis de faire une réponse globale. |
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33 | 1 | Clemence De Jabrun | II. Synthèse des réponses |
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35 | 1 | Clemence De Jabrun | La liste ci-dessous essaye de synthétiser les idées qui sont ressorties des discussions: |
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37 | 1 | Clemence De Jabrun | Optimisation des ressources et collaboration : |
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39 | 1 | Clemence De Jabrun | • Optimiser les ressources disponibles et favoriser la collaboration entre les chercheurs au niveau mondial (partage de données) |
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41 | 1 | Clemence De Jabrun | • Eviter les redondances d’équipements au niveau mondial. |
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43 | 1 | Clemence De Jabrun | • Utiliser moins d’équipements et favoriser ceux ayant les meilleures performances. |
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45 | 1 | Clemence De Jabrun | • Favoriser des infrastructures (instruments, calculs numériques) plus durables : utiliser les ressources de manières plus responsable plutôt que d’utiliser plus de ressources simplement parce que c’est possible (par exemple, utiliser tous les processeurs disponibles plutôt que d’optimiser les codes). |
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47 | 1 | Clemence De Jabrun | • Approche « slow-science », produire moins de données, allonger les recherches dans le temps pour qu’elles soient soutenables. |
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49 | 1 | Clemence De Jabrun | • Repenser les régulations et s’assurer qu’elles sont nécessaires et compatibles avec une approche environnementale (par exemple, obligation d’utilisation d’équipements de protection jetables etc.) |
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51 | 1 | Clemence De Jabrun | Utilisation des données existantes : |
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53 | 1 | Clemence De Jabrun | • Plutôt que de se concentrer uniquement sur de nouveaux projets, valoriser l’analyse et l'utilisation des données déjà disponibles pour la recherche (ex : projet NAROO de l’Observatoire de Paris). |
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55 | 1 | Clemence De Jabrun | • Mettre en valeur les projets de recherche qui se basent sur des données existantes, aussi lors des recrutements. |
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57 | 1 | Clemence De Jabrun | Financements et budgets : |
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59 | 1 | Clemence De Jabrun | • Flécher les budgets pour privilégier la prolongation et l'analyse des données existantes plutôt que de continuer à investir massivement dans de nouveaux équipements. |
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61 | 1 | Clemence De Jabrun | • Avoir la possibilité de ré-allouer l’argent sur des crédits RH plutôt que de forcer l’achat en fin d’année sous peine de perdre ses budgets. |
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63 | 1 | Clemence De Jabrun | • Prendre en compte l’impact écologique et environnemental lors de l’arbitrage des projets, en tenant compte de leur coût et durée d’exploitation, et de leur apport scientifique. |
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65 | 1 | Clemence De Jabrun | • Favoriser, lors de l’attribution des marchés, les fournisseurs à plus faible empreinte écologique (par ex, plus proches géographiquement) |
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67 | 1 | Clemence De Jabrun | Valorisation des activités à faible impact environnemental : |
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69 | 1 | Clemence De Jabrun | • Mettre davantage en valeur les activités et projets qui ont un faible impact environnemental et favoriser les pratiques éco-responsables au sein des laboratoires. |
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71 | 1 | Clemence De Jabrun | • Encourager et récompenser l'engagement individuel et institutionnel dans la réduction des émissions et la lutte contre le réchauffement climatique. |
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73 | 1 | Clemence De Jabrun | • Repenser les pratiques professionnelles telles que les déplacements, les publications et les politiques de recrutement pour réduire l'empreinte carbone et promouvoir une approche plus durable. |
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75 | 1 | Clemence De Jabrun | Difficultés : |
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77 | 1 | Clemence De Jabrun | • Problème générationnel, les décideur·euse·s sont souvent les moins sensibles aux enjeux climatiques et environnementaux. |
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79 | 1 | Clemence De Jabrun | • Les tutelles doivent mettre en place des contraintes pour encourager les changements au sein des laboratoires |
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81 | 1 | Clemence De Jabrun | • Les recherches en AA sont aussi en lien avec le prestige national, dimension géopolitique. |
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86 | 1 | Clemence De Jabrun | III. Réponses des différents groupes (détails) |
87 | 1 | Clemence De Jabrun | Les paragraphes ci-dessous ont été écris à partir des notes prises pendant le café vert. |
88 | 1 | Clemence De Jabrun | Groupe 1 : |
89 | 1 | Clemence De Jabrun | Q1 : Le groupe a souligné l'ambiguïté du mot « significatif » dans la question. Il a mis en avant la nécessité d'optimiser les ressources et de favoriser la collaboration. Plutôt que de se concentrer sur de nouveaux projets, il a préconisé une approche axée sur l'analyse approfondie et le partage des données existantes pour maintenir le même niveau de réussite scientifique avec moins d'équipements. Un autre point est de questionner le rythme de la recherche, une approche "slow science" peut permettre de réduire l'impact environnemental en acceptant des avancées peut-être moins rapides. |
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91 | 1 | Clemence De Jabrun | Q2 : Le groupe a exprimé une certaine perplexité face à la complexité de la question. Comment définir ce qui est important au niveau sociétal ? De fait, les recherches de l’INSU se concentrent de plus en plus sur l’étude de la Terre plutôt que sur l'AA. |
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93 | 1 | Clemence De Jabrun | Q3 : Le groupe a identifié un problème générationnel dans la sensibilisation à la crise climatique, notant que les personnes ayant plus de responsabilité dans les projets/équipes pourraient être moins sensibles à ces enjeux. Il a souligné qu’il faudrait changer l’équilibre entre écologie et économie dans les arbitrages des projets. De plus, il a abordé la question des critères d'évaluation de la recherche : il faut améliorer la reconnaissance des chercheur·euse·s qui s'engagent dans des pratiques plus durables, alors que les critères actuels les pénalisent plutôt. Il a aussi évoqué l'importance du prestige national dans les décisions liées à la recherche AA. |
94 | 1 | Clemence De Jabrun | Groupe 2 : |
95 | 1 | Clemence De Jabrun | Le groupe rappelle que nous n’avons pas d'autre choix que de réduire notre impact environnemental. Il a souligné que si la société s'effondrait, l'astronomie serait une préoccupation secondaire. Pour réduire l'empreinte carbone, il a proposé de diminuer le nombre de missions spatiales, déjà en baisse en raison de contraintes budgétaires. Il a également évoqué la possibilité de réduire les exigences en matière de propreté pour les équipements (revenir à des normes antérieures, moins exigeantes, et donc demandant moins de moyens, et générant moins de déchets). Il a proposé de mettre davantage en valeur les activités à faible impact environnemental. Aussi, il a suggéré d'utiliser moins d'équipements tout en privilégiant ceux qui offrent de meilleures performances, tout en restant sobre dans leur utilisation (par exemple, optimiser les codes mêmes si les machines de calcul sont de plus en plus efficaces). |
96 | 1 | Clemence De Jabrun | Groupe 3 : |
97 | 1 | Clemence De Jabrun | Le groupe a proposé de réduire les projets au niveau mondial afin de limiter les redondances de missions et d'optimiser l'utilisation des ressources. Il a également recommandé d'améliorer le partage des données et d'exploiter les données existantes de manière plus approfondie. Il a suggéré d'inclure des critères environnementaux dans le choix des missions spatiales, en tenant compte de leur exploitation et de leur durée, ainsi que de l'importance des objectifs poursuivis. Il a noté que certains agents peuvent encore s'opposer aux efforts de réduction de l'empreinte carbone. Il a souligné la nécessité pour les tutelles (INSU, Universités, CNES) de mettre en place des contraintes pour encourager les changements, tout en évitant de braquer les individus, car imposer des contraintes trop fortes serait susceptibles de nuire à la productivité. Il a mis en avant l'idée de récompenser les personnes qui font des efforts pour réduire leur impact environnemental. |
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99 | 1 | Clemence De Jabrun | Groupe 4 : |
100 | 1 | Clemence De Jabrun | Pour le groupe 4, leur réponse a été reçue par mail. |
101 | 1 | Clemence De Jabrun | Q1 : |
102 | 1 | Clemence De Jabrun | Impression d’avoir toujours plus alors que les jeux de données ne sont pas entièrement utilisés. |
103 | 1 | Clemence De Jabrun | Arrêter la course aux nouvelles structures : plutôt ne pas en développer de nouvelles (e.g., remplaçant du JWST). |
104 | 1 | Clemence De Jabrun | Limiter le déplacement des astronomes sur les observatoires. |
105 | 1 | Clemence De Jabrun | Programme NAROO : numérisation des plaques photographiques de l’observatoire de Paris => données encore viables et valorisables. |
106 | 1 | Clemence De Jabrun | Est-ce qu’on peut dire quelque chose en tant que chercheur ? Plutôt dans les instances plus hautes ? |
107 | 1 | Clemence De Jabrun | Privilégier un fléchage argent prolongation/analyse de données déjà acquises. |
108 | 1 | Clemence De Jabrun | Plutôt investir cet argent pour embaucher. |
109 | 1 | Clemence De Jabrun | |
110 | 1 | Clemence De Jabrun | Q2 : |
111 | 1 | Clemence De Jabrun | Voyage : on bouge beaucoup en astro sans que ça soit ultra justifié |
112 | 1 | Clemence De Jabrun | La plupart des conférences sont en hybride |
113 | 1 | Clemence De Jabrun | Se limiter en nombre de mission lointaine et en avion par an |
114 | 1 | Clemence De Jabrun | Publication : course à la publication pousse à aller promouvoir ses travaux en conférence —> mais la politique de recrutement est notamment basée sur le nombre de papier |
115 | 1 | Clemence De Jabrun | Publication : produit beaucoup de connaissances (petit papier) qui ne sont presque jamais lus, produit un tel volume de connaissances qu’on est obligé d’inventer des outils pour trouver les bonnes informations : IA |
116 | 1 | Clemence De Jabrun | Publication : pouvoir trop important des journaux |
117 | 1 | Clemence De Jabrun | Gestion de l’argent des programmes nationaux ou autre : pouvoir ré-allouer des lignes de crédits en RH, arrêter de perdre l’argent à la fin de l’année |
118 | 1 | Clemence De Jabrun | Il y a des choses à faire, mais est-ce qu’on peut changer à notre niveau ? |
119 | 1 | Clemence De Jabrun | Q3 : |
120 | 1 | Clemence De Jabrun | Recrutements biaisés par : les grosses missions sexy, les post-docs à l’étranger, le nombre de papier, |
121 | 1 | Clemence De Jabrun | Changement à la marge pour les labos : plutôt les instituts nationaux et internationaux |
122 | 1 | Clemence De Jabrun | Garder à l’esprit que les petites actions qu’on peut faire en tant qu’individus (lumière, etc) sont bonnes à faire, mais restes à la marge |
123 | 1 | Clemence De Jabrun | Engagement individuel (écolo/politique) reste compliqué de s’investir (scientist rébellion) par peur des répercutions |
124 | 1 | Clemence De Jabrun | À l’échelle du labo : peut-être une plus grande marge de manœuvre sur les achats (réutilisations, recyclage, recyclé, ordinateur minimum 7 ans, réparations) |